Bien souvent, il est difficile de faire un rapprochement direct entre le sport et l'environnement. Tidipi, la mascotte officielle du mouvement "2012: année ECOlympique!" nous propose donc un parcours initiatique pour essayer d'y voir plus clair, à travers sa série "quel est le lien entre le sport et l'environnement ?", qui comprendra plusieurs épisodes. Vous êtes prêts ?
Après un premier épisode intitulé "Le sportif, un citoyen comme les autres", un deuxième était consacré aux manifestations sportives, nous vous proposons désormais un nouvel épisode dédié à l'impact carbone du sport.
Episode N°3 : Des impacts parfois invisibles à l'oeil nu
"Parmi les empreintes parfois indélébiles, il y en a qui n’échappent à personne quand d’autres passent totalement inaperçues : les bouteilles plastiques ou les emballages de barres énergétiques laissés derrière soi sur un sentier de randonnée, ça se voit ; 500 véhicules tous terrains qui traversent un désert inviolé sous les yeux de centaines de millions de téléspectateurs dans le monde entier, ça se voit ; les mégots de cigarette qui s’accumulent dans la neige au pied des pylônes de remontées mécaniques dans les stations de ski au plus fort de la saison hivernale, ça se voit ; mais la libération dans l’atmosphère de centaines de millions de tonnes de CO2 générés notamment par les déplacements des spectateurs lors de grandes manifestations sportives planétaires, ça ne se voit absolument pas. Du moins pas tout de suite…", extrait de l'ouvrage "Un Sport Vert pour ma Planète (Editions Chiron, 2012).
Quelques exemples
"La Coupe du monde de rugby organisée en France en 2007 a généré l’émission de 570 000 t-éq. CO2, soit plus que les émissions annuelles des îles Samoa – la plus petite nation participant à ce mondial – et 0,1% de l’ensemble des émissions de Ges de la France sur l’année (les 30 000 fans venus d’Océanie spécialement pour cet événement ont parcouru plus d’un milliard de kilomètres en cumulé, émettant à eux seuls 240 000 t-éq. CO2). Un tournoi majeur comme les internationaux de Roland Garros génère de l’ordre de 150 000 t-éq. CO2, dont 86 % de ces émissions sont liées au transport aérien et 9 % au transport routier.", extrait de l'ouvrage "Un Sport Vert pour ma Planète (Editions Chiron, 2012).
En effet, le déplacement des spectateurs d'une manifestation sportive représente entre 80 et 95% du bilan carbone de l'événement. Alors, à quand les écrans géants installés systématiquement dans des grands espaces conviviaux pour profiter de ces manifestations tous ensemble sans se déplacer, dans une ambiance festive presque comme si on y était ?
